Ce que j''ai aimé par-dessus tout, au-delà de l'évident génie de Larcenet, du dessin qui illustre à la perfection le propos, de l'intimité où l'auteur est allé chercher pour créer pareille œuvre, c'est la fin, avec l'interview des 2 enquêteurs qui révèle la vérité objective des actes que Mancini a commis ou est soupçonné d'avoir commis. Ce procédé est très bien pensé car il fait découvrir au lecteur qu'il a aimé pendant 4 tomes un type qui a commis les pires atrocités. C'est terriblement désespéré puisqu'il n'y a rien à sauver dans cette histoire glauque, et à la fois très réaliste puisque même les pires des salauds ont parfois leurs bons côtés. Ça m'est d'ailleurs arrivé d'en croiser à l'occasion de certaines affaires.

D'un point de vue purement professionnel, je suis impressionné de la justesse avec laquelle Larcenet a recréé l'univers policier. Tout y est, les mots, les procédés d'enquête, les attitudes, y a rien à jeter ! Si les séries télé pouvaient être aussi pointues, ça me changerait