7h35, Olivier est à la bourre, le train pour Chambéry part dans 7 minutes.
7h41, on découvre nos places, au milieu de l’équipe poussin de Bobigny, qui part en Italie tous frais payés par le Psg grâce à leur victoire au tournois Inter-quartiers.
2 heures et 50 minutes de rap diffusé par le haut parleur de portable (mais pas trop fort) et de gentilles baston pour jouer à la Psp plus tard, nous quittons l’équipe de foot.
J'ai trouvé le train un poil long, je vais être servi.
Le Pinz nous attend à la sortie de la gare.
Petit tour dans la benne, Olivier monte devant avec l'ex Proprio.
Leçon de choses sur un parking, échange de papiers et d'enveloppe, il est presque 11h, on décolle.
Premier tour, ça tangue, c'est bruyant, ça fait peur aux vielle dames et ça excite les garçons.
Joyeux festin et jour de soleil, on déjeune chez le clown.
Je prends le relais, sous la pluie. La conduite du truc est étrange, Encombrant mais tout petit "insérer ici blague pénis", Le machin tient tout à fait sur une place de stationnement classique mais le créneau est risqué. Le temps de comprendre que la 1ere ne sert à rien et d’apprivoiser le flou du levier de vitesse, le reste de la conduite ressemble à un monospace anémique. J’ai l’impression d’avoir fait ça toute ma vie. Je me rêve camionneur et les kilomètres défilent, environ 50 par heure en moyenne, les uns après les autres, patiemment.
Je n'aime pas conduire avec ma veste, je suis donc en Tshirt et j'ai un peu froid. Il pleut, ventilation, phares, essuie glace, tout ce petit monde s'agite.
Un mec me fait une crasse, pourtant j'avais mis mon cligno, je le klaxonne mais rien ne se fait entendre.
Les essuies glace ralentissent, les clignos sont hs et le klaxon ne veut rien savoir. Le lecteur de carte ne s'allume plus. Tout ça marchait très bien au début du voyage.
On réfléchit, on lit attentivement le manuel, on vérifie les fusibles automatiques.
Un garage Renault Truck, le bouzin est en 24v, si on doit s’arrêter en panne c'est là qu'il faut le faire.
On coupe le moteur sur le parking, il ne repart pas, on est officiellement en panne.
Les mecs ne sont pas très sympa, tout au plus intrigués. On parvient à taxer un voltmètre, 20v.
Les deux batteries 12v sont neuves du matin.
Quelques coups de fils plus tard, l'ex proprio nous conseil de vérifier la dynamo.
Il faut virer les sièges et l’énorme couvercle.
La panne est vite trouvée, un fil a quitté sa cosse.
45€ et 15mn plus tard, le connecteur est réparé. Mi figue mi raisin, content de s'en sortir à bon compte mais avec le sentiment que tout se perd.
Un coup de chariot pour redémarrer et on repart avec interdiction de caler la première heure si on ne veut pas dormir dans la benne.
88km/h, nouvelle pause au clown de Sens.
Le mal au crane se pointe, doucement mais surement. Déjà dix heures dans un vacarme assourdissant. Il faut dire qu'en plus du bruit du moteur à 4000trmn, il faut rajouter la turbine qui tourne proportionnellement, les 6 pneus M&S avec 3cm de crampons, les 3 différentiels, la boite de vitesse et les 6 réducteurs dans les roues.
A partir de Melun, tous les rond points seront coupés par le milieux, histoire de varier les plaisirs et de rire un peu.
Minuit et demi, je suis à la maison. Content d’être arrivé.