Il est temps de vous conter mon dernier trip / pêche .
J’ai eu la surprise de me faire offrir pour ma nouvelle décennie , un voyage de pêche et pas n’importe lequel a l’étranger et spécialement au Canada.
L’histoire commence ou dans ma belle famille , un ami de mes beaux parents devait se joindre à une connaissance pour un voyage au Canada chasser la truite grise , mais avec le covid le voyage est tombé à l’eau .
Il m’en parle , et là je me dis c’est vraiment un truc que j’aimerais faire ……
Sauf que cette phrase aura de l’écho plus tard , presque deux ans après , mes 40 ans approchant , je reçois un petit mot avec un bon pour un voyage de pêche , je me dis trop fort .
Passé la surprise , je me pose quelques questions , mais avec qui je pars , c’est où , je prends quoi ?
Et voilà que je commence à réfléchir au matos , et oui car je n’ai rien de transportable , et j’aime bien pecher avec mon matos . J'ai toujours peur aussi du , t'inquiètes j'ai tout ce qu'il faut.
Allez hop c’est parti pour la frénésie de l’approvisionnement.
J’achète trois nouvelles cannes de voyage (4 brins parfait pour la valise) , deux spinning , une casting , ba oui !
Des fois qu’une casserait
et là casting parce que j’aime bien ca et pour la peche du brochet au gros leurre c'est agreable. Et j'aime bien varier.
Je commence à faire le tri de mes leurres , 40 kilos ça le fait pas
.
Je suis limité a 23 kilo de valise.
On m’offre des wadders et une veste car oui je me dis si il ya des cours d’eau , pêche du bord on sait jamais.
Au final , elles ne serviront pas , car j'aurais fait que de la pèche depuis la barque.
Je réserve mes billets d’avion , ce qui est surprenant c’est le prix limite modeste ça coûte moins cher qu’un aller retour en 1er pour un Paris / Nice , et tout cela a un mois du départ .(430 €).
Parlons de mes acolytes , des retraites pour les 3 , donc on sera 4 , dont un de 83 ans .
Et oui et c’est lui qui a la plus grosse expérience , car il connaît le coin depuis 30 ans il va chaque année la bas , il pêchait le gros , en Guadeloupe , un précurseur de la pêche au gros Marlin / Espadon / Dorage / dorade coryphène.
Pour les autres , un n’a aucune expérience de pèche et l’autre pêche un peu mais en Mer.
Le lieu , donc , c’est au Wapus lodge , une pourvoierie , ou tu loues un bungalow dans un coin reculé .
Nous avons réservé un chalet isolé donc sur l'étang du Wapus sur une ile , avec un accès à deux étangs.
Pour le chalet , pas de réseau téléphonique, pas d’eau courante , pas d’électricité.
Juste un panneau photovoltaïque, et l’eau filtrée du lac avec un petit chauffe eau au gaz.
Les étangs sont privés , peu pêchés et privatifs pour ceux qui réservent les bungalow
Le rendez vous est pris pour un départ le week end de l’ascension.
Un peu de peur sur la météo , car il arrive que la neige ne soit pas fondue , donc les eaux sont froides voir gelées , et la ça mord pas trop.
Les espèces recherchées :
-Le brochet du Nord
-Le doré ( sandre d’Amérique du Nord )
-Et la touladi ( truite grise )
Arrivé à Montréal , on prends une voiture de loc , on trace direct . On fait un stop dans un motel miteux , pour repartir le matin 6h et avaler les dernieres heures de route .
On fait un stock de provisions pour la semaine .
Voilà que l’on perd le réseau , et on étame la conduite sur piste pour 1:20 de route .
Le paysage change totalement , des tourbières , des étangs de partout. C'est magnifique.
La route est plutôt dégagée pour faire passer les camions et très roulable 80km/h, le gros gmc yukon passe easy.
On croisera un ours sur la route ! Et ouais on est au Canada. Ca rigole plus.
On arrive enfin sur notre lieu de villégiature.
Deux barques avec moteur nous attendent, notre bungalow est sur une petite île ! Le top.
On laisse notre voiture et on transvase le matos ! C'est parti.
C’est le paradis .
On pose notre matos , on range les courses , il est 14:00.
A 15:00 , on part à trois pêcher ! Direct mise en jambe !
Je monte mes cannes , je sors un leurre et on commence la pêche , ici en barque ils pêchent beaucoup en traîne.
Et c’est parti , je commence aux leurres durs, et puis je lance une ondulante ( conseillé par le magasin DPSG sur paris) , au bout de 30 min , ça commence , je sors ma première truite grise
Je continue , pour au final en sortir 3 !
On termine vers 19:00.
On rentre , repas , apéro , dodo .
Le lendemain , ça sera pêche et le surlendemain aussi .
Et cela pour 7 jours ! Oui oui 7 jours de pêche intégral !
Autant quand je peche sur une journée , je me dis toujours , ca va passer vite et t'essaie d'en profiter avec toujours dans la tete la notion ca va pas durer longtemps.
Mais la , je me vide la tête ,car d'une je suis en vacance , j'ai plus trop la pression du boulot, et surtout demain c'est peche et ca sur plusieurs jours.
Le bonheur .
Au réveil , la lumière révèle un lieu magnifique , pas de vent
Et ouais ça c’est pour nous , pendant 7 jours !
Nous sommes passés à des journées sans vent , avec journée avec vent , du froid (vent du Nord ) du chaud de la pluie.
J'avais prévu le coup en m'équipant de plusieurs couches , facilement retirable et ca le fait bien.
Une nature très changeante , et surtout on a vu le changement de vie en quelques jours , avec l’apparition des petits poissons fourrage alors qu’au début on voyait rien , les apparitions de moustique et mouches noires sur la fin.
Voir les oiseaux libres , pas de pollution sonore, visuelle , rien , juste la vie sauvage . ca n'a pas de prix.
J’en ai pris plein les mirettes pendant une semaine .
Vraiment , ça fait un bien fou , la déconnexion totale , et cela a penser qu’à ta passion , la pêche. Le pied.
Alors forcément je suis venu avec 20 kilos de matos de pêche , j’en ai utilisé qu’une partie car je ne connaissais pas le coin .
Mais putain ce pied , a pêcher un lieu sauvage , tout en sachant que cela a pas été poncé pendant des jours .
Où tu vois pas un pêcheur avant qui a poncé le spot ….. et cela pendant 7 jours.
Et surtout des étangs qui sont privatifs , donc peu péchés et regorgeant de poissons.
Bref j’ai fait du poisson en pagaille , pas des monstres mais des belles pièces , sur une journée , j’ai fait 25 brochets.
Ça n’arrêtait pas. Tous les 3 metres de bordures ca tapait.
Je pêchais les bordures et je voyais les brochets suivre et taper mon leurre, une belle expérience de vie . Des attaques de folies car ils sont vraiment nerveux.
Autant j'ai péché des endroits , ou si t'as un suivi et pas d'attaques c'est mort , ou si le poisson a tapé ton leurre , tu le revois plus.
Je les voyais , attaquer deux ou trois fois le leurre.
Y en a même un qui a été pris deux fois dans le séjour , on l'a repris le dernier jour avec notre montage dans la gueule.
Par contre j'ai perdu un leurre sur une coupe en voulant monter le poisson , la tresse a coupé sur le bord du bateau , et mon beau leurre Blast bone est parti dans la gueule du brochet
Voici quelques photos :
Autant dire que le retour à la vie active a été dur , très dur !
J’ai pêché sans m’en dégoûter , j’ai trouvé mon leurre fétiche , il était presque neuf au départ !
Par contre j'ai deux brochets qui sont partis avec un des deux triples, j'ai pas compris. L'anneau brisé s'est ouvert.
Il avait fait un brochet avant d’arriver au Canada .
Le moulinet je venais de le recevoir ( occase récente, très très belle pièce Shimano Antares)
Au final j’ai pêché autant de poissons que mes deux dernières année de pêche réunis (2020 - 2021)
.
Ça m’a tellement plu , que je vais essayer d’y retourner l’année prochaine !
), 450 leurres, 8000 "hameçons" (me gueulez pas dessus, j'y connais rien).
